M’Doloris: Pionnier de la Révolution dans la Gestion de la Douleur
Avec sa technologie innovante déjà adoptée dans 78 pays, M’Doloris redéfinit les soins médicaux grâce à ses dispositifs uniques. Découvrez comment cette entreprise nordiste a franchi les frontières de l’innovation, les défis surmontés et l’avenir prometteur de la gestion de la douleur, à travers le regard de Fabien Pagniez, PDG et fondateur de MDoloris Medical Systems.
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?
M’Doloris est une start-up innovante située sur le parc EURASANTE, spécialisée dans le développement de technologies médicales avancées pour évaluer la douleur des patients non communicants. Nous sommes présents dans 78 pays et comptons une trentaine de salariés. Nos dispositifs sont utilisés en néonatalogie, anesthésiologie, et même pour le traitement de la douleur chez les animaux.
M’Doloris en quelques chiffres clé :
- 6000 moniteurs sur le terrain,
- 600 000 patients qui ont bénéficié du savoir-faire dont 30% nourrissons depuis 2010.
- 240 publications internationales
- 26M d’euros investis sur le marché.
- 98% du CA à l’export.
Vous êtes à l’origine d’une révolution technologique mondiale, pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous avons créé la première boucle fermée d’analgésie péri-opératoire au monde, une innovation qui permet d’automatiser la gestion des antidouleurs libérant ainsi les anesthésistes pour d’autres tâches vitales, marquant une avancée significative dans le soin des patients.
Nous avions d’abord mis au point le seul « altimètre » fiable au monde pour mesurer la douleur grâce à nos moniteurs. Il restait cependant la question du dosage des antidouleurs… elle n’est possible que si l’on sait la mesurer. Nous avions donc un avantage concurrentiel majeur.
Nous avons imaginé un « autopilote » qui grâce à la mesure précise de la douleur par notre moniteur chez les patients inconscients, dose à la seconde et au gramme prêt les antidouleurs.
La difficulté du dosage de ces drogues vient de plusieurs facteurs : chaque individu a un seuil de sensibilité unique à la douleur, le temps d’efficacité des médicaments varie et l’acte chirurgical en lui-même joue sur l’intensité de la douleur.
Notre technologie minimise les risques liés au surdosage, comme la bradycardie, les nausées et vomissents au réveil ainsi que la douleur post-operatoire ou la dépression respiratoire, et évite les conséquences d’un sous-dosage, qui peut déclencher une alarme dans l’organisme, exacerbant la réponse hémodynamique et inflammatoire. Cette innovation est particulièrement vitale pour les patients cancéreux, car elle aide à prévenir le développement de métastases et réduit la douleur post-opératoire, améliorant ainsi considérablement la qualité de vie.
Quel rôle joue la recherche publique dans votre développement ?
Je suis marié avec le CHU de Lille : contrats licence exclusive d’exploitation des brevets, contrats de consultance scientifique, partenariat de R&D… c’est une grande histoire d’amour et c’est tout l’ADN de M’Doloris.
Notre réussite dans le développement de cette technologie est le résultat d’une collaboration étroite public-privé avec le Centre d’Investigation Clinique – Innovation Technologique du CHU dirigé par Julien De Jonckheere, c’est de là où est venue l’idée. Cette innovation est maintenant protégée par 3 brevets. Nous en avons la licence exclusive grâce à la SATT Nord qui a financé le programme de R&D à hauteur de 400 k€.
La mission est belle, nous améliorons le confort des patients, des soins hospitaliers… Nous cherchons donc en permanence à innover grâce à la recherche. La seule chose qui nous limite ce sont les financements. Une étude clinique revient à plus de 300 000€, nous devons par conséquent faire des choix. Ce qui nous guide : c’est la solution qui va aider le plus grand nombre de patients.
Dans ce cadre, nous sommes en train de développer une nouvelle solution, l’ANI guardian, pour les personnes conscientes qui ne peuvent pas communiquer : autistes, polyhandicapés, personnes en fin de vie ou souffrant de troubles cognitifs…
Comment le bootcamp Hibster a-t-il stimulé l’innovation sur ce nouveau projet et vous a aidé à recruter ?
NB : HIBSTER est un sprint de créativité ou Bootcamp innovation organisé par Eurasanté qui vise à insuffler une nouvelle dynamique à un projet en faisant le pari de la collaboration. Ce sprint de créativité rassemble 120 étudiants issus de plus de 25 formations différentes qui challengent les projets d’entreprises identifiés.
Nous avons effectivement participé à la dernière session de Hibster. Ce qui nous intéressait c’est d’avoir un point de vue vierge, créatif, jeune. L’ANI guardian peut avoir plusieurs applications, l’objectif était d’imaginer d’autres marchés. Cet échange d’idées a apporté de nouvelles perspectives.
Et cerise sur le gâteau : nous avons pu proposer un stage à un des étudiants qui était dans une des équipes… et nous allons l’embaucher ! Attirer des talents dans un marché sous tension quand on est une petite structure est un challenge. Hibster est donc un véritable outil pour les détecter et leur faire apprécier nos savoir-faire.
Je ne peux donc que recommander aux autres entreprises de la filière de participer à l’appel à projets OPEN INNO by HIBSTER !
COMME M'DOLORIS, VOUS AVEZ UNE IDEE INNOVANTE ET VOUS SOUHAITEZ LA CHALLENGER ET ENRICHIR VOTRE SAVOIR-FAIRE ?
L’accompagnement OPEN INNO by Hibster, vous permet d’accéder à un pool d’expertises et de compétences élargi, démultiplier les sources de créativité ou encore enclencher/accélérer un processus d’innovation grâce à la coopération. L’accompagnement OPEN INNO by Hibster est ouvert aux start-ups non-incubées à Eurasanté, entreprises, et associations audacieuses régionales voulant contribuer au développement d’innovations dans les domaines de la santé, de l’alimentation, du bien-vieillir et du sport
Le bootcamp HIBSTER, est un des temps fort de l’accompagnement avec 48 heures d’émulation collective réunissant 120 étudiants provenant de divers établissements d’enseignement supérieur et de recherche des Hauts-de-France, pour accélérer les projets à challenger.