Revival Bionics : lauréat du Grand Prix i-Lab 2022 !
Revival Bionics, start-up accompagnée par le Bio-Incubateur Eurasanté, a été distinguée lauréate i-Lab 2022 et en sus, pour la première fois dans l’Histoire de la région toutes thématiques confondues : Grand Prix du concours. Le concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes i-Lab encourage depuis 1999 l’émergence de start-ups, en favorisant le transfert des résultats de la recherche vers le monde socio-économique.
Rencontre avec Guillaume Baniel, cofondateur et CEO de Revival Bionics.
Pouvez-vous présenter Revival Bionics en quelques mots ?
En 2018, j’ai été touché par une paralysie de la jambe gauche. Etant ingénieur de formation, j’ai souhaité mettre mes compétences au service de la mise au point d’une orthèse propulsive pour compenser ce type de handicap. Après avoir structuré le projet et disposant d’une première POC, j’ai rejoint Eurasanté. Nathan Girard a rallié l’aventure, en apportant notamment une expertise en robotique. Revival Bionics a été créée en 2021 après 2 ans de travaux.
Nous développons des technologies de pointe en biomécatronique. Notre premier produit est une prothèse de pied propulsive à destination des personnes amputées sous le genou. Il s’agit de proposer un dispositif qui reproduit le plus fidèlement possible la marche pour les personnes amputées.
Aujourd’hui, malgré les technologies existantes, une personne amputée ou paralysée du membre inférieur ne peut toujours pas retrouver 100% de ses capacités. L’enjeu était de concevoir un meilleur dispositif plus silencieux, et confortable.
En quoi se différencie votre prothèse ? quels ont été les défis à relever ?
Les prothèses que nous développons sont bioniques : elles sont dites propulsives, grâce à la présence d’un moteur et d’un tendon d’Achille artificiel. Le moteur permet d’alléger le pas et de préserver la jambe opposée. La propulsion motorisée permet de limiter les phénomènes d’arthrose et d’offrir plus de confort sur l’ensemble du pas, avec une rigidité moindre sur le moignon des patients. Nous reproduisons de manière fluide la marche.
Une des difficultés a été de créer une cheville artificielle et biomécatronique. Il faut savoir que la cheville est l’articulation du corps humain qui développe le plus d’énergie. Nous avons ainsi cherché tout à la fois la compacité (notre dispositif breveté ne mesure pas plus de 20 cm de haut pour un poids compris entre 2 et 2,5 kg, batterie comprise) ; mais aussi la performance des matériaux : légers et résistants comme le titane, la fibre de carbone ou l’aluminium aéronautique. Nous avons également développé une carte électronique qui pilote le système pour assurer un mouvement cohérent et pertinent en permanence.
Pourquoi avez-vous candidaté au concours i-Lab ? Comment le Bio-Incubateur EURASANTE vous a-t-il accompagné ?
Ce concours offre non seulement une subvention mais est aussi un label précieux pour la recherche de financements. Or, nous souhaitons lever 2.8M d’euros pour rendre notre prothèse encore plus compacte, et légère. Nous visons un poids inférieur à 2kg. Ce sera donc un précieux coup de pouce.
Nous avons eu un accompagnement précieux dans ce cadre grâce à la « i-Lab Academy »* proposée par EURASANTE. Nous avons bénéficié dans ce cadre d’ateliers dédiés, d’un accompagnement individuel au montage du dossier de candidature, mais aussi d’un retour par un comité composé d’experts d’Eurasanté et d’une task force lors de la dernière semaine avant la deadline pour revoir les derniers éléments.
Et pour finir : quels sont vos prochains défis ?
L’objectif est de réaliser des tests précliniques et cliniques en 2024 et d’obtenir la certification CE obligatoire pour les dispositifs médicaux. Nous avons aussi le projet de développer d’autres prothèses et orthèses actives. Bref, les objectifs ne manquent pas !
*Pour en savoir plus sur la i-Lab ACADEMY : contacter Sabeena KALLA, Directrice Scientifique et de l’Évaluation EURASANTE. skalla@eurasante.com