Projets européens : pourquoi participer ?
PARTICIPER À UN PROJET EUROPÉEN : quels bénéfices au delà des financements ?
Les avantages et bénéfices de la participation à des projets européens sont bien souvent méconnus. Ils offrent non seulement des financements qui n’ont pas d’équivalents au niveau national mais apportent, in fine, beaucoup plus aux projets retenus. Ils permettent notamment de :
- Rejoindre et faire rayonner un réseau : Les projets européens réunissent plusieurs partenaires à l’international. Ils permettent d’élargir son réseau scientifique et professionnel.
- Consolider ses résultats de recherche : Et aller plus loin dans son projet de recherche afin, par exemple, d’établir des actions concrètes.
- Développer son projet et y consacrer du temps : Participer à un projet européen permet d’obtenir les fonds et le temps nécessaires au développement d’un projet dont la finalité peut permettre de soigner certaines pathologies, à travers un nouvel angle de recherche.
- Bénéficier d’une vision à long terme autour de son projet : Les projets européens bénéficient d’un cadre structurant qui offre une vision à long terme aux porteurs de projet.
Que vous soyez chercheurs, entreprises ou porteurs de projet, participer à un projet européen permet donc d’avoir une longueur d’avance par rapport aux concurrents !
Retour sur deux expériences de dépôt de projets européens
Le Pr. Patrick Vermersch, pour le projet CLAIMS : Clinical impact through AI-assisted MS care, déposé à l’appel à projet HORIZON-JU-IHI-2022-01-01. Le projet a pour but de développer des biomarqueurs précoces dans la sclérose en plaques.
le projet claims : lutter contre la sclérose en plaques
Le projet CLAIMS, HORIZON-JU-IHI-2022-01-01, porte sur la Sclérose en plaques et vise à développer la médecine de précision par un pronostic et un traitement établis d’après l’ensemble des données disponibles. A l’heure actuelle, les patients accèdent trop tardivement au traitement optimal pour retarder les effets de la maladie, du fait d’une interprétation partielle des biomarqueurs disponibles. L’objectif de CLAIMS est tout d’abord de distinguer les phases de progression de la maladie liées aux poussées de celles non liées aux poussées. Cela permettra ensuite de développer une plateforme de pronostic, offrant une visualisation des biomarqueurs cliniques et subcliniques, ainsi que la simulation des trajectoires de la maladie selon les différents traitements possibles. Cette simulation sera basée sur un modèle d’intelligence artificielle.
La plateforme, interfacée avec une application numérique à destination du patient, permettra un suivi fin au jour le jour et une prise de décision optimisée pour le praticien.
Le coordonnateur est la société Icometrix, basée en Belgique.
Le projet a pour ambition d’atteindre la soumission aux autorités réglementaires de la plateforme compagnon et sa validation. Le modèle économique de la plateforme est basé sur le remboursement par les systèmes de santé.
Le Pr. Philippe Froguel, pour le projet Obelisk : projet européen de prévention de l’obésité de l’enfant ;
le projet obelisk : lutter contre le surpoids chez les enfants et adolescents
Conçu et dirigé par une équipe multidisciplinaire de l’UFR3S, Université de Lille, du CHU de Lille, de l’Inserm et de l’Institut EGID, OBELISK réunit pendant 5 ans 14 équipes de recherche dans 10 pays européens avec un objectif : diminuer de 35% le nombre d’enfants et d’adolescents européens en surpoids.
OBELISK est un projet européen regroupant 14 groupes de 10 pays, financé à la hauteur de 12M€ de 2023 à 2028 (dont 2M€ par la Suisse). Son objectif est de combattre l’obésité en Europe à la racine en ciblant exclusivement les enfants et adolescents.
OBELISK développera des outils de prédiction de l’obésité dès la naissance, testera des programmes innovants de prévention de l’obésité, notamment chez les adolescents, en travaillant avec leurs familles, les communautés médicales, travailleurs sociaux et municipalités de plusieurs pays.
Par ailleurs OBELISK travaillera à élucider les déterminants génétiques et environnementaux de l’obésité de l’enfant et testera l’efficacité de nouveaux traitements médicamenteux contre l’obésité chez des enfants en fort surpoids porteurs d’anomalies génétiques perturbant leur appétit. L’objectif final est de disséminer au niveau européen des protocoles de prévention et de traitement optimal de l’obésité de l’enfant pour diminuer de 35% le nombre d’enfants en surpoids devenant obèses à l’âge adulte.