Hôpital : des lits à supprimer malgré la hausse de l’activité
L’activité hospitalière va croître d’ici à 2030 avec le vieillissement de la population. Mais le taux d’occupation des lits est faible, et la prise en charge en ville va se développer. (…)
Les dernières projections officielles de croissance du volume de l’activité des établissements confortent plutôt les tenants de la rigueur budgétaire. Selon un rapport publié jeudi par la direction de la recherche (DREES) du ministère de la Santé, le besoin en lits d’hospitalisation complète en chirurgie-médecine pourrait reculer de 6 % à 11 % dans le scénario privilégié – jusqu’à 20.500 lits en moins. Et cela, malgré la croissance attendue de l’activité hospitalière.
Pour parvenir à cette conclusion, la DREES a élaboré plusieurs scénarios d’évolution de l’activité. Le premier est purement théorique : il se fonde sur les projections démographiques. Non seulement la population vieillit et sa santé se dégrade, mais en plus le taux de recours des seniors augmente plus vite que celui des juniors. La courbe des besoins décolle. Le deuxième scénario prend en compte le « virage ambulatoire » : il prolonge la tendance observée entre 2009 et 2012, une politique consistant à renvoyer les patients chez eux plus vite, quitte à les faire hospitaliser à domicile. Ici, la croissance de l’activité est un peu plus sage.
Elle est encore plus modérée dans le troisième scénario. La DREES a fait appel à des experts pour modéliser les transformations prévisibles de l’offre de soins : moins de réhospitalisations grâce au suivi post opératoire en ville, meilleure prévention des complications liées au diabète, prise en charge spécialisée des démences… Les experts considèrent aussi, par exemple, que la tendance des seniors à recourir de plus en plus à l’hôpital pourrait s’inverser avec l’amélioration du parcours de soins pour les maladies chroniques.
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